Les révolutions de l’enseignement à distance ne sont pas une nouvelle tendance que la technologie numérique a apportée. Leur base constitue une alternative à la forme traditionnelle de l’enseignement qui existent depuis plus longtemps qu’on le pense.
Ainsi, les formations non-présentielles ont vu le jour dès 1939 et leurs patronymes ont évolué en fonction des périodes. Appelé « enseignement à distance » à leur début, puis « télé-enseignement », puis « formation à distance », l’e-learning est apparu vers la fin des années 1990, période à laquelle Internet connaît un énorme boum.
Le système traditionnel chamboulé
Pour les enfants ayant évolué dans le système éducatif anglo-saxon, l’usage d’Internet représente une continuité dans leur éducation. En effet, habitués dès leur jeune âge à observer puis à déduire, on vise à leur faire développer plus de « capacités » que de « certitudes ». Avec des formations axées sur l’autonomie, ils n’ont, en général, pas de trop grandes difficultés à intégrer les outils numériques à leur formation.

D’un autre côté, le système éducatif français prime la connaissance. L’enseignement consiste en un travail présentiel en classe avec un enseignant. Le rôle de ce dernier consiste à transmettre les connaissances. Ce sont deux systèmes assez différenciés. C’est d’autant plus important à souligner, qu’avec internet, les sources de connaissances sont diverses. Certains sont fiables, et d’autres moins. Pour ceux qui n’ont pas un esprit critique suffisamment, le flot d’informations peut être relativement déstabilisant.
Face à la masse d’informations, le professeur n’est plus la seule référence en termes de connaissance. Il se peut même que grâce à Internet, l’enseignant acquiert une connaissance en même temps que ses propres élèves. De ce fait, le rapport aux savoirs et aux élèves se trouve chamboulé. Internet pourrait même faire évoluer les formes traditionnelles de notre système éducatif pour le faire tendre finalement vers un système plus anglo-saxon.
Enseignement présentiel ou à distance, pourquoi ne pas combiner ?
Les deux systèmes présentent des avantages conséquents sur l’apprentissage, bien que les aptitudes développées ne soient pas du même ordre. À titre d’exemple, pour le présentiel, nous pouvons citer : l’obtention d’une réponse immédiate et directe aux questions de l’élève. Le professeur peut aussi établir un cadre pour ceux qui éprouvent de la difficulté à cerner un sujet…
Le travail à distance est plus flexible et développe plus les capacités de recherche. Il n’y a pas meilleur outil pour aiguiser son esprit critique. L’élève peut orienter sa connaissance, et la construire pour la présenter d’une manière qui lui soit compréhensible. La partie auto-formation intervient souvent un peu plus.
Pour pouvoir combiner le meilleur des deux systèmes, le Blended learning se présente comme une solution idéale. C’est un hybride alliant le présentiel et le travail en ligne. L’enseignement à distance complète alors l’enseignement traditionnel au lieu d’en être une alternative.
Les jeux sérieux
Dans toutes les méthodes d’enseignements numériques actuelles, on a pu, à de nombreuses reprises, privilégier ce qu’on appelle les Jeux sérieux. Que sont-ils ? Les jeux sérieux sont des applications ludiques, souvent numériques mais pas exclusivement. S’ils sont ludiques dans leur forme et dans leur déroulement, on les appelle les jeux « sérieux » parce qu’ils sont tout à fait sérieux dans leur finalité. A travers des processus divertissants et amusants, ils visent, en effet, à favoriser l’acquisition réelles de compétences, de savoir-faire ou de disposition.
Il existe aujourd’hui des jeux sérieux pour tous âges et pour tout type de formation. Ils ne sont pas systématiquement mis en œuvre dans tous les formations à distance sans doute parce qu’ils demandent un effort particulier de conception. Nous aurons, ici, l’occasion de revenir sur ce sujet qui nous semble incontournable au moment de parler d’enseignement à distance et de pédagogie appliquée.